• Fuseki,  Principes et proverbes

    Les principes du fuseki

    Les principes de Fuseki :

    Quelques principes trouvés de-ci de-là sur la toile.

    – Les priorités :

    • 1er vos groupes faibles
    • 2ème les groupes faibles de l’adversaire
    • 3ème les gros points (grand espace, coin)

    – Au fuseki, il faut occuper les grands espaces

    – On ne s’étend pas vers ou d’un groupe vivant;

    – Les coins c’est d’or, les bords c’est d’argent et le centre c’est du cuir.

    – Il faut essayer de construire des moyos en forme de boîte. (Otake Hideo)

    – Chaque coup apporte le changement . (Audouard, Pierre)

  • Les règles de base

    Les deux étapes de l’apprentissage du go ! par Planche

    Cet article avait été rédigé à l’origine par Planche sur le forum GO.ON, l’ayant retrouvé dans mes archives, je le partage avec vous.

    Le jeu de go se résume à 3 questions essentielles !

    Q1 : Comment sont mes groupes ? Je trouve quel est le plus faible de mes groupes, et c’est lui que j’aide.
    Q2 : Comment sont les groupes adverses ? Je trouve quel est le plus faibles de ses groupes, et c’est lui que j’attaque.
    Q3 : Ce que je pense de la partie ? Ce que j’aimerai qu’elle devienne, et mon appréciation du gros sur le goban !


    On a le droit au go de soit :
    – répondre seulement à la Q1.
    – répondre à la Q1 + la Q2, ensemble bien sûr, on ne néglige jamais la Q1 !
    – répondre à la Q1 + la Q3, toujours en ne négligeant jamais la Q1 !
    – répondre à la Q1 + Q2 + la Q3.

    En tout temps on va obligatoirement aider son groupe le plus faible sur le goban !

    Ceci constitue la base la plus profonde du go. Les meilleurs pros ne pensent qu’à ça dans leur jeu ! Et pourtant leurs styles divergent totalement.

    Pourquoi me direz-vous ? Si chacun suit les 3 questions, comment peut-on en arriver à de telles extrémités de style ?

    La réponse est cachée dans le choix d’utilisation des groupes de chacun !
    J’ai un groupe faible à droite. Vais-je le laisser là comme ça pour, me semble t il, prendre le meilleur des mondes sur la gauche ? Où ai-je besoin de le renforcer pour combattre avec lui ?
    Tout dépend de l’évaluation que vous faites de la partie.

    Voilà pourquoi les styles des pros divergent ! Chacun va faire un choix quant à l’utilisation de ses groupes !
    Par contre ce qui reste commun à tous les joueurs de la planète, c’est que pour attaquer avec un groupe, il DOIT être suffisamment stable pour le faire !

    Ce cours a donc pour objectif, de vous proposer une visualisation des étapes de l’apprentissage de ce jeu !
    En effet, en regardant vos parties que je commente, ou vos réponses aux différents problèmes de fuseki et de chuban que je vous propose, il m’apparait clairement ceci : vous devenez petit à petit de plus en plus convaincus du bienfondé de ces 3 questions du go ! Vous définissez quel est le groupe le plus faible et vous le renforcez !

    J’en suis le premier ravi, car c’est assurément la première étape pour apprendre à jouer au go !

    Je vais maintenant vous permettre de compléter ce savoir (enfin je l’espère).

    Cet apprentissage, selon moi, se découpe en deux étapes !

    Première étape de l’apprentissage !

    Jusqu’à 15/10 kyu, il est important d’arriver à comprendre sur quoi se base le jeu.

    J’utiliserais une métaphore qui m’est chère !

    « Lorsque l’on est sur un tout petit bateau au milieu de l’océan, la première réflexion qui devrait vous traverser l’esprit pour continuez l’aventure est que « le bateau ne doit pas couler » ! « 
    Savoir par où ramer constitue la deuxième étape. Par là, il y a des nuages inquiétants, par ici il y a trop de vagues, et par là il y a du courant ! Tout ceci constitue la deuxième étape !

    Donc quand vous commencez ce jeu, il vous faut apprendre à stabiliser vos groupes, même au détriment de la victoire si je puis dire !

    On joue pour que ses bateaux ne coulent pas ! Et on se concentre là-dessus !

    A ce moment, on fait des tsumego de vie et mort, on travaille ses joseki, bref, on s’efforce d’avoir dans l’œil, la mesure de la stabilité d’un groupe. Et c’est là ce que je me suis efforcé de vous transmettre pour « ratisser large ».

    Dans cette situation, jouer sur la gauche avec noir est la meilleure solution quand vous apprenez le jeu, quand vous en êtes à la première étape de votre apprentissage !

    En effet, le coin en haut à droite à trois directions de jeu, il est stable !
    Et le coin en bas à droite aussi possède trois directions de course, il est stable !
    Et le dernier coup blanc nous incite à aller vers le plus gros donc sur la gauche !

    Comprendre ça c’est déjà ne plus jouer comme un 25 kyu !

    C’est donc la première chose que l’on va tenter de cerner au go !

    Comment assurer sa survie partout en occupant le terrain ?

    Blanc va faire de même !

    Prenons un autre exemple :

    Ici, c’est à noir de jouer.

    Q1, comment sont mes groupes ? OK il faut aider le tobi noir en bas, qui est assurément plus faible que la formation au nord.
    Noir tourne donc vers la gauche et déstabilise la pierre blanche en dessous de lui.
    Noir a fait son « job ». C’est assurément la première étape de l’apprentissage du go, une fois de plus !

    Quand on apprend ce jeu, c’est la bonne conduite à suivre !
    Définir et aider son groupe le plus faible sur le goban. Assurer la stabilité de tous ses groupes !

    En dessous de 15/10 kyu, c’est la voie à suivre pour comprendre ce jeu.
    Par contre lorsque l’on est un peu plus fort, et que l’on commence à comprendre tout ça, cela ne suffit plus pour tirer le meilleur de ces situations !

    Ceci constitue la deuxième étape de l’apprentissage, et du jeu !

  • Livres

    La joueuse de Go de Shan Sa

    Le contexte :

    La Mandchourie au début des années 1930.

    Les protagonistes :

    • Une jeune lycéenne chinoise pleine de vie et découvrant celle-ci dans son entièreté (plaisirs, désirs et horreurs).
    • Un jeune officier japonais issu d’une famille traditionnelle et se trouvant embarqué dans le mouvement des troupes nippones, troupes de conquête et d’occupation du territoire chinois.

    Et le go dans tout cela ?

    Le prétexte de la rencontre de ces deux personnages dans le parc des Mille-Vents où l’une vient pour jouer et battre tous ses adversaires et l’autre pour glaner des informations sur la résistance chinoise face à l’occupation japonaise grâce à la connaissance de la langue locale .

    Au total, la joueuse de Go est un livre plaisant à lire, il fut d’ailleurs couronné du prix Goncourt des lycéens. Une histoire sur laquelle il est difficile d’en dire plus de peur de déflorer le sujet et de gâcher le plaisir du lecteur. Néanmoins, si vous chercher un livre où le go serait vraiment présent, ce n’est pas celui-ci qu’il faut vous procurer. Le go reste à peine une toile de fond.

  • Arts graphiques

    Le Go et les photos anciennes

    Entre la fin du XIX° siècle et la première moitié du XX° siècle, plusieurs photographes ont cherché à garder quelques traces du Japon (plus rarement de la Corée et de la Chine) fantasmés.

    De cette recherche, le Go n’a pas été ignoré, en particulier lorsqu’il était associé à l’image des Geishas. Voici quelques clichés, le plus souvent posés et peu naturels mais qui restent intéressants pour les amateurs du jeu.

  • Arts graphiques,  Joueurs célèbres

    Sato Tadanobu et les arts graphiques

    Satō Tadanobu (佐藤 忠信1161-1186) est un samouraï de la fin de l’époque de Heian, vassal et compagnon d’armes de Minamoto no Yoshitsune. Selon le Genpei jōsuiki, il était l’un des Yoshitsune shitennō (littéralement « quatre Rois célestes de Yoshitsune »), avec Kamata Morimasa, Kamata Mitsumasa et Satō Tsugunobu dont il était le cadet. Leur père était Satō Motoharu, l’obligé d’Ōshū Fujiwara.

    Un récit populaire de la mort de Satō Tadanobu dit qu’il fut attaqué alors qu’il jouait une partie de go. Ne pouvant atteindre ses armes, il se serait emparé d’un goban et aurait repoussé ses ennemis avant de se donner la mort. Cet épisode a été souvent représenté dans des estampes ukiyo-e et a aussi inspiré des pièces du répertoire kabuki comme Yoshino Shizuka Goban Tadanobu, Yoshitsune Senbon-sakura, ainsi que Goban Tadanobu. Dans beaucoup de ces pièces, il est insinué que Tadanobu serait un esprit-renard (Genkurō), car il s’était fait passer pour Yoshitsune (au Japon, on croyait que les renards pouvaient changer de forme).

    Source : article Sato Tadanobu sur Wikipedia

     

  • Films et séries

    Misaeng (2014)

    « Le terme « misaeng » désigne, au jeu de go, les pierres non encore activées et qui ont donc la possibilité de vivre pleinement« .(Wikipedia). D’autres traduction, et c’est celle utilisé dans la série, parlent de « vie incomplète » ou « vie impossible ».

    Dans ce drama, outre le titre, plusieurs références au jeu de go sont présentes. Tout d’abord le personnage principal est un ancien jeune joueur de baduk qui se destinait à être professionnel mais qui n’a pu poursuivre dans cette voie. Sa vie était jusqu’alors consacrée au go au point où tout le reste passait au second plan dont ses études et l’obtention de diplômes pourtant très importants dans le monde professionnel coréen.

    Il réussit, sans même avoir l’équivalent du baccalauréat, à entrer dans une grande entreprise de commerce international en tant que stagiaire. Il y évolue alors aux côtés d’autres stagiaires bien plus diplômés dans le monde féroce d’une grande entreprise sud coréenne.

    Les références au jeu de go se font par petites touches. Quelques rappels, quelques préceptes, en particulier dans sa conduite de vie… mais le baduk reste très secondaire même si au début de l’épisode 4 nous pouvons voir furtivement quelques grands joueurs de Go. Néanmoins la série est intéressante ne serait-ce que pour connaitre ce qu’est le monde du travail en Corée dans les grandes entreprises.

    Alors pourquoi ce titre ? Certainement car les stagiaires sont comme des pierres de go en devenir. Certaines vont se développer, devenir des forces, d’autres seront sacrifiées au profit d’un potentiel gain ultérieur. Si vous préférez les autres traductions possibles de « Vie incomplète » ou de « Vie impossible », celles-ci peuvent également trouver une justification dans la série.

    A noter que la série est issue d’un manga ayant le même titre et dont Catlois sur le forum Go.On avait fait une belle présentation.

    Une interview du mangaka peut également être lue sur le site Frenchkorea.net.